samedi 17 décembre 2011

Achéron, le parisien

Chers joueurs parisiens (et autres provinciaux, banlieusard, étrangers, etc. de passages à Paris. Starplayer et Descartes Ecoles ont été livrés ce midi en Achéron. Vous pouvez faire vos courses de noël sereinement.

samedi 3 décembre 2011

Réimpression en cours

Le livre de base est en réimpression !

Suite au petit retard pour Shanghai, CDS éditions a décidé de relancer une impression. Il y aura moins de 100 ex en stock. Juste pour faire le lien avec l'arrivée de Shagnhai en février prochain. Donc toute commande avant le 15 décembre 2011 ça sera noël ! Il y aura un poster gratuit en plus.
Passez vos (pré) commandes sur le suite de CDS éditions ! http://www.cds-editions.com/http://www.blogger.com/img/blank.gif

lundi 28 novembre 2011

Engore un beu de pazienze, Herr Doktor !




Une note pour vous donner une bonne et une mauvaise nouvelle : la mauvaise est pour les pressés, puisque la sortie du supplément Shanghai est repoussée à Fevrier, à moins que vous ne préfériez un texte truffés de fautes avec quatre dessins faits sur un bout de nappe et deux photos floues.
La bonne, c'est pour les retardataires puisqu'une réimpression du livre de base est en cours, mais à tirage limité pour éviter de plomber la trésorerie...
Comme votre avis nous intéresse, vous pouvez vous exprimer là

https://www.facebook.com/pages/CDS-%C3%A9ditions/138563371289

Encore désolé pour la bourre...

jeudi 24 novembre 2011

Guai Zai !



Une petite vidéo dérangeante, inspiré de Pu Song Ling, un grand maître du fantastique chinois, pour vous faire patienter un peu avant Shanghai.
Le travail avance un peu plus lentement que prévu, mais on en voit le bout : une petite compilations de monstres chinois sauce Achéron vous attend...

jeudi 22 septembre 2011

« L ‘amour est opium, l ‘opium est amour , et tous les deux apportent ceci ; ils rendent la vie supportable » (Proverbe chinois)


Voici les premières illustrations du suppléments Shanghai, réalisées par Yann Lieby.
Un avant-goût de dragon pour les amateurs de plaisirs dangereux...

lundi 19 septembre 2011

Une nouvelle Enquête disponible !

Qui vous plongera dans la région de Mirepoix (Ariège), dans l'enceinte d'une maison teinté d'une douloureuse histoire.
Secrets de famille, faits étranges et ambiance fermée pour ce scénario complet de Laure "Coraline" André, illustré par Fabien Fernandez.
L'enquête, téléchargeable dans la Bibliothèque (Rubrique Téléchargement) est un tout en un, avec des personnages prétirés déjà fourni avec le jeu.
Puisqu'une bonne nouvelle ne vient jamais seule, Achéron aura bientôt sa rubrique dans la Scénariothèque, la fameuse réserves de scénarios et d'aide de jeu en ligne.

mercredi 7 septembre 2011

Le port de Huangpu en approche...



Un petit avant goût de ce qui vous attend, au détour de Shanghai....La couverture est signée Fabien Fernandez, avec des vraies photos d'époque dedans !

mercredi 24 août 2011

La garde se rend mais ne meurt pas à Tarbes

Une petite déception pour quelques uns, moi le premier, je ne serais pas présent à la convention des Terres d'Ouest, qui se déroulera à Tarbes les 16, 17 et 18 Septembre prochain, pour cause de mariage de proches amis...
Ceci dit, pour tenter de se raccrocher aux branches, un scénario inédit sera écrit spécialement pour la convention, juste pour toi, public...
En outre, connaissant M.Alexandre Lopez, le Big Boss de Terres d'Ouest, la conv' ne manquera sûrement pas d'être intéressante : si vous êtes dans les parages, bondissez, ça dure trois jours en plus (notez que si ça ne suffit pas : il fait beau et les filles sont jolies...)

Pour les familles, la conv' propose également un espace crèche pour les bambins, afin que les parents rôlistes laissent leurs petits monstres entre des mains assermentées...
Brefle, c'est bon mangez-en !

samedi 13 août 2011

Le Spiritisme 2/2


Les séances de spiritisme peuvent apporter un plus lors de vos parties, à condition qu'elles ne soient pas de simples moyens "techniques" de glaner des informations pour les joueurs à court d'idées. Le spiritisme peut-être, dans Achéron, aussi dangereux qu'utile puisqu'il s'agit ni plus ni moins de canaliser le Substrat présent pour tenter de "capturer" un esprit présent et de le contraindre à répondre à une question.

Un séance de spiritisme peut prendre plusieurs heures et doit être minutieusement préparé par le maître de cérémonie (La Compétence Ésotérisme (Spécialité : Spiritisme) est la plus adaptée, mais un bon sens de la mise en scène peut suffire (Comédie)).
Le nombre réduit de sources de lumières (une lampe ou une bougie posée au centre de la table), l'isolement, le fait de fermer les issues et le silence de la pièce seront autant de facteurs qui pourront augmenter les chances de réussite de la séance.

La méthode

Il existe différente méthodes pour tenter de "contacter les esprits": la plupart utilise des objets physiques ou capteurs, pour éviter que l'esprit invoqué ne se manifeste directement à travers le médium.
Les méthodes les plus fréquemment utilisées sont :

- La clairvoyance ou la clairaudience : Durant la séance, l'esprit se manifeste uniquement au médium en apparaissant ou en susurrant à l'oreille de celui-ci. Évidement, il s'agit des méthodes les plus contestées par les esprits sceptiques, puisqu'hormis le voyant, personne d'autre n'est en mesure de communiquer avec l'ectoplasme ainsi invoqué.

- Le Ouija : Le Ouija est une planchette de bois sur laquelle sont inscrits les chiffres arabes et les lettres de l'alphabet. On interroge l'esprit à l'aide d'une "goutte", un morceau de bois au bout pointu, qui formera, en indiquant les lettres, les mots que l'esprit veut communiquer.
Lors d'une séance de Ouija, tous les participants doivent toucher la goutte du doigt et la maintenir fermement : il est dit que si elle cherche à quitter la planche, l'esprit tente de s'échapper et nuira probablement aux membres de la cérémonie.

- La table tournante : Les tables tournantes permettent à l'esprit de se manifester en agissant physiquement sur le guéridon qui sert de "capteurs". Ses évolutions, défiant parfois les règles de la physique lorsque les objets se mettent à voler dans la pièce, seront ses moyens d'expression. Les séances de table tournante utilisent également la méthode de l'esprit frappeur : les coups sourds qui résonneront dans la pièce ou sur le guéridon, permettront également à l'entité invoquée de se manifester (un coup pour "oui", deux coups pour "non" ou tout autre code défini, en début de cérémonie, par le médium). Lorsque la séance échoue, il se peut qu'un poltergeist se forme : l'esprit, incontrôlable, peut alors se manifester de manière violente et dangereuse.

- L'apparition : Cette méthode permet au médium de matérialiser brièvement l'esprit ou une partie de lui (un visage, une main, un corps). Celui-ci n'est alors pas doué de parole, mais par ses gestes ou ses actes peut intervenir directement pendant la cérémonie. L'apparition est la méthode la plus spectaculaire, mais peut se révéler très dangereuse et moralement éprouvante pour les témoins, en particulier si l'apparence de l'esprit est effrayante.

- La glossolalie : Cette méthode, probablement plus risquée, transforme le médium lui-même en capteur. L'esprit investit alors son corps et s'exprime en utilisant ses cordes vocales. S'il s'agit d'une technique particulièrement efficace pour communiquer avec l'au-delà, les risques pour le médium sont importants, notamment parce que si l'esprit est suffisamment fort, il peut sérieusement blesser voire investir définitivement son corps d'accueil.

Esprits pernicieux et bons esprits...

Le spiritisme divise les esprits en trois catégories (Purs, Bons et Imparfaits, voir article du 6 Mars 2011) et c'est au Passeur de définir, en fonction du succès de l'opération et de l'intérêt pour l'enquête, de choisir sur quelle entité vont tomber les PJs pratiquant une séance réussie de spiritisme.

- Si les personnages savent quel esprit ils veulent précisément convoquer, le Seuil de Difficulté sera plus élevé, mais ils auront moins de chance d'appeler un esprit pernicieux, désireux de profiter de la situation, à moins que celui-ci ne soit directement lié à la cible de la cérémonie.

- Si les personnages l'ignorent, mais se trouvent dans un lieu fortement imprégné de Substrat (Le lieu d'un drame, la demeure d'une personne décédée, un lieu de culte...), la cérémonie a de plus grande chance de fonctionner et d'attirer un esprit lié au lieu. Le Passeur devra alors baisser le Seuil de Difficulté de la séance et faire apparaître un esprit bon ou pernicieux, à sa discrétion.

- Si les personnages l'ignorent et se trouve dans un lieu "sécurisé" (la demeure du maître de cérémonie ou d'un des participants etc.), le Seuil de Difficulté doit être augmenté et l'esprit convoqué sera plus souvent un esprit neutre ou bénéfique. Cependant, si un des participant est Hanté, poursuivi par une entité maléfique ou protégé par une de ces entités, il y a de forte chance pour que ce soit celle-ci qui apparaisse. Il est également possible que cet esprit améliore ou nuise à la cérémonie, en prenant la place de l'esprit initialement invoqué.

Un esprit imparfait ne tentera pas systématiquement de corrompre le médium, mais sera toujours nuisibles, ne serait-ce qu'indirectement, en émettant un surplus de passion, de violence ou de peur dans l'atmosphère, lorsqu'il ne tentera pas directement de s'en prendre physiquement aux participants.
Cependant, la durée de vie d'un esprit invoqué lors d'une séance de spiritisme est très courte : à moins d'avoir possédé une personne, il disparaîtra au bout de quelques minutes seulement.
Les esprits purs, quant à eux, peuvent intervenir plus régulièrement pour venir en aide au médium : ils laisseront par exemple tomber un livre important juste devant lui pour lui indiquer quelque chose, lui fourniront mystérieusement la clé d'une porte ou lui déconseilleront de prendre un chemin par apparition irrégulière. A la différence du Don Surnaturelle "Ange Gardien", le fait d'avoir invoqué un esprit pur ne fonctionne que pour un objectif précis (la résolution d'une enquête par exemple). L'esprit abandonnera ensuite le médium à lui-même.

La controverse.

Aucune pratique n'a été autant décriée au XIXe siècle que le Spiritisme, probablement parce qu'aucun pratique ésotérique n'a connu autant de popularité (les cercles spirites français, notamment à Lyon, ont eu une influence assez forte sur la vie politique locale et les journaux spirites avaient des tirages rivalisant avec certains quotidiens nationaux.)
De nombreuses commission d'études se sont spécialisés dans "la chasse aux canulars" et la dénonciation du "charlatanisme spirite", avec parfois, des résultats douloureux pour la communauté d'adeptes, lorsque la lumière fut mise sur certains subterfuges douteux.

Un PJ sceptique sera donc une véritable plaie pour une séance de spiritisme et sa seule présence peut justifier qu'elle échoue, en partant du principe que celle-ci est uniquement basé sur les croyances et l'impressionnabilité de ses membres.
Cependant, au XIXe, certains scientifiques, à l'esprit pourtant résolument cartésiens, se sont intéressés de près au spiritisme, jusqu'à lui prêter foi : les études sur les capacités de l'âme humaine n'étant pas forcément incompatible avec la notion de périsprit définie par Kardec.
Charles Richet, physicien et médecin, s'est intéressé de près à la notion d'ectoplasme, qu'une frange de la communauté scientifique à considéré comme une source d'énergie potentielle, obtenue à base du psychisme humain. Il n'est donc pas inconcevable qu'un personnage sceptique épouse cette théorie, même s'il altérera évidemment la forme des manifestations des esprits.

vendredi 22 juillet 2011

Qui mène une vie sans reproche ne verra pas les fantômes frapper à sa porte la nuit venue 平時不做虧心事,半夜不怕鬼敲門


Beaucoup de temps s'est écoulé depuis le dernier post et je m'en excuse. Une belle masse de travaux de traduction et un emploi du temps de fourmi qui ont cruellement amputé sur le capital temps Achéron. Ceci dit, la compilation des documents sur Shanghai a bien avancée, reste à modéliser tout ça sous forme d'un ouvrage complet.
La littérature fantastique chinoise du XIXe regorgent d'idées assez effroyables et souvent assez proche de la notre dans les thèmes abordés (amours tragiques, vengeance et sombres secrets enfouis dans les limbes du passé...) : nipponophiles, vous risquez de souffrir, car une bonne partie de Yokkai des mythes japonais tirent souvent leurs origines d'un conte chinois.
Le climat politique permettra également de faire jouer des intrigues assez intéressantes, notamment sur les relations Chine/Occident, ce qui permettra à nos courageux PJs de pouvoir connaître l'angoisse des premiers envoyés occidentaux souvent très mal vue après les guerres de l'opium et de croiser le chemin de quelques aventuriers louches, venu profiter de la chute l'Homme Malade de l'Asie (surnom de la Chine de l'époque) pour tirer les marrons du feu.
On s'y familiarisera avec de nouveaux Dons surnaturels typiquement chinois, ainsi que quelques profils types inédits à exploiter.

Entre temps, la rédaction d'articles devrait reprendre en Août, notamment la suite de celui concernant le spiritisme.
Le fameux bonus sur l'Utilisation des Sciences Divinatoire devrait être publié tout bientôt dans les pages du numero 5 du Maraudeur, histoire de vous permettre d'utiliser au mieux ce qui ne semblait pas clair pour certains, notamment sur la cartomancie.

Pour patienter, je ne peux que vous conseiller de vous plonger dans les Chroniques de l'Etrange, de Pu Song Ling, dont l'adaptation la plus célèbre (et la plus libre aussi), Histoires des Fantômes Chinois, fut portée à l'écran par Tony Ching en 1987.
En attendant, si vous entendez gratter à la porte, faites votre mea culpa avant d'ouvrir, on est jamais trop prudent...

vendredi 3 juin 2011

Un mouchoir pour la Banshee

Et oui, il a mis du temps, mais il est là, le scénario promis !
Brillamment illustré par le roi du fantomontage, Fablyyr, il vous emmènera en Irlande, à la période de la grande famine, sur fond d'antique malédiction familiale.

"Les larmes de la Banshee" devrait contenter vos PJ Sceptiques aussi bien que les Initiés et vous tenir en haleine jusqu'au prochain !

Il est bien entendu accessible dans la rubrique Téléchargements.

lundi 16 mai 2011

Charon a atteint l'autre rive....Achéron est en rupture!

Préparez vos spéculations sur E-Bay car les stocks de CDS sont désormais passés de vie à trépas...Quelques exemplaires maudits doivent encore rôder dans de funestes boutiques en France, mais la malédiction s'est bel et bien endormi...pour quelque temps. Si la demande est à l'appel, elle ressurgira peut-être, si les Cendres du Sphinx sont suffisamment invoquées...
Pour l'instant nous nous concentrons essentiellement sur la prochaine parution "Les Reflets de Shanghaï", mais cela ne nous empêchera pas de faire parvenir un peu de matière via la Bibliothèque....Stay tuned...

dimanche 8 mai 2011

Histoire de fantôme français


La Bibliothèque d'Achéron compte désormais une inquiétante nouvelle de plus, la Voleuse d'Enfants, écrite spécialement par Laure "Coraline" André pour le jeu.
Le récit entraînera le lecteur dans la Bretagne profonde et fera remonter à la surface une sordide histoire de maternité tragique.
De quoi mieux cerner l'ambiance fantastique d'Achéron.
A lire en Bibliothèque dans la rubrique téléchargements !

On chuchote également dans l'ombre des rumeurs de publications régulières sous forme d'un feuilleton littéraire, mais méfiance, à trop lire entre les lignes du futur, il se peut que le Destin se venge...

dimanche 17 avril 2011

Back from Libourne.

Super accueil de la part des Dragons libournais, qui ont permis à plusieurs joueurs de haute volée de nous faire une belle partie dans le joyeux boucan de la grande salle, qui n'a absolument pas gêné l'ambiance du jeu, aux vues de la prestation de la table...
Le scénario test, entraînant les malheureux gardiens dans les coins les plus reculées de l'Ardèche, sur fond de superstitions populaires et de sorcellerie n'a pas connu de happy ending, mais même si la santé mentale de certains PJs a rudement été mise à l'épreuve, tous ont survécu...

Bilan : Un Sud-Ouest toujours fidèle à sa réputation d'accueil et de rôlistes pur-jus, spéciale dédicace à Ludo "Azatoth" Deplanque des Trollistes et Compagnie, l'homme le plus vert du Time's Up et à Kelstar des Libournais, au manoir fort accueillant.

mercredi 13 avril 2011

Achéron à Libourne pour "chasser le dragon" le 16 Avril prochain !

Pouf ! Je me déplace à Libourne pour la convention du Dragon Libournais, le 16 Avril prochain...
Plus d'infos sur le site de l'asso : http://www.ledragonlibournais.org/

La partie commence à 11h, vous aurez le temps de prendre un petit-déj juste après votre after à la fumerie d'opium la plus proche....

mardi 12 avril 2011

Good Lord, Edmond ! Des français !


Disponibles pour vos enquêtes dans les salons parisiens ou les terres reculées du littoral breton, les nouveaux PJs "frenchies" sont disponibles en téléchargement !
Les amateurs éclairés reconnaîtront, outre la célèbre Louise Rouget, le non moins fabuleux inspecteur Murinot, que ceux qui avait déjà poursuivi l'Etrange Professeur Hengelmann connaissent sûrement....
Pendant ce temps, l'Empereur lui-même fait construire les Buttes Chaumont, qui deviendront le haut lieu de l'ésotérisme parisien....Étonnant, non ?

lundi 11 avril 2011

L'après Rouen

Toujours aussi sympas, les Jeux de Roger ont tenu leurs promesses : cernes, insomnies et jeux à gogo...
Deux tables pleines pour Achéron, même si lors de la dernière en nocturne (01h/5h) relevait du tour de force pour tous les braves réunis dans la salle :)
Merci à toute l'équipe pour l'accueil et aux joueurs pour leur bonne humeur !
Comble du snobisme, Fabien Fernandez (Ze boss) et moi-même avons raconté pleins de bêtises à la radio locale...
Achéron, c'est aussi le strass et les paillettes...

lundi 4 avril 2011

Rouen, ses bâtons à la pomme, son bûcher et ses Jeux de Roger...


Hop, comme promis, Achéron sera aux Jeux de Roger de Rouen sous l'égide amicale des Rôlistes Rouennais.
Une thématique asiatique qui permettra aux curieux de jouer en avant-première "Le Voile du Dragon", premier scénario en rapport avec les Reflets de Shanghai...
Plus de renseignements sur le site des Rolistes Rouennais.
Pour les intéressés, je ferais également jouer Wu Lin en après-midi, un jeu de kung-fu avec des courses sur les murs et des pyjamas avec des dragons...
Comme dirait Jeanne : "Rouen, c'est chaud"...

dimanche 27 mars 2011

Retour de Caen, retard du coup...


Mis à part être passé pour "Celui que le temps rattrape" une nouvelle fois à la Convention Histoire 2 Jouer V de Caen (je suis frappé par une malédiction, il n'y a pas d'autres explications), les play-test se sont très bien passé !
Merci à l'association Éphémère qui fait toujours autant honneur à sa réputation d'accueil, d'enthousiasme et d'organisation irréprochable (même lorsque les parisiens arrivent en retard). Merci aux joueurs pour leur patience et leur investissement, en espérant une prochaine.

Pour de nouveaux play-test, on se donne rendez-vous à Rouen, pour les Jeux de Roger, dans 15 jours !
Un scénar teaser pour le futur supplément d'Achéron sur Shanghai vous y attendra.
Préparez vos pipes à opium et vos baguettes, on débarque sur le Bund le Samedi 9 Avril...

vendredi 25 mars 2011

Ha ! Les parisiennes !

D'ici sous peu, c'est à Paris qu'Achéron vous emmènera avec ses nouveaux personnages prétirés 100%...français !
Paris, ses cabarets, ses cafés et ses lorettes vous attendent, derrière les six PJs bientôt disponibles dans la bibliothèque.
En cours d'écriture, un nouveau scénario "parisien" qui devrait bientôt montrer le bout de son nez !

mercredi 23 mars 2011

Achéron : Thérapie phare de Game Fever

Une interview sympa de l'un de nos distributeurs officiel, à savoir Game Fever est disponible sur le site !
En plus jusqu'à la fin du mois, Achéron est nommé "Thérapie phare" de la boutique !
Excellente perspective, isn't it Edmond ?

mardi 22 mars 2011

From Hell. La critique de Casus Belli



Ben oui, on y est passé aussi...et on y a laissé quelques plumes, même si la critique générale est bonne.
Un autre point de vue sur le jeu, assez différent des autres critiques (certains points forts deviennent faibles chez CB (notamment le style d'écriture) et vice-versa (Le scénar, le bestiaire...)). Décidément, à Casbé, ils font rien comme les autres...

dimanche 20 mars 2011

Low lie, the fields of Athenry


En vue du prochain scénario à sortir (Les Larmes de la Banshee), voici un petit supplément de contexte pour les petits curieux désireux de se pencher sur l'un des épisodes les plus tragiques du XIXe siècle, qui servit d'inspiration à de nombreuses histoires irlandaises, mais aussi est surtout à des compositions poétiques et musicales: la Grande Famine (1845-1852), dite aussi The Blight ou An Gorta Mor, en anglais et gaélique dans le texte.
Elle donne un avant goût de la politique menée par l'Angleterre de l'époque sur ses "colonies" et peut directement ou non, servir de base pour un nombre certain de scénarios.

My Son, never trust an englishman...

Il n'est secret pour personne que les relations entre l'Irlande et l'Angleterre ne furent jamais au beau fixe et que la présence britannique sur l'Eire fût toujours contestée, en particulier par une aristocratie irlandaise catholique peu encline à se soumettre aux lois de dirigeants protestants.
En vue de minimiser le pouvoir des nobles locaux, Oliver Cromwell fit passer, à la fin du XVIIe, une série de lois visant à fragmenter les terres et donc les revenus des propriétaires terriens. Parmi toutes une kyrielle de décrets discriminatoires à l'égard des catholiques, le Property act fût le plus perfide, car il contraignait les possesseurs de terres arables à les diviser équitablement entre chacun des fils du propriétaire, en lieu et place de les léguer au fils aîné. Inexorablement, les parcelles rétrécirent avec le temps et beaucoup de grandes familles furent réduites à exploiter des terrains de plus en plus petits.

Rapidement, les exploitations incapables de s'adapter furent rachetées par les landlord anglais et les anciens fermiers se convertir en main d'œuvre à bon marché. Désormais locataires sur leurs propres terres, les paysans irlandais se retrouvèrent dans une précarité de plus en plus latente : les expulsions et les ventes forcées se firent de plus en plus courantes, faute de pouvoir payer les loyers demandés.
Le grain cultivé (essentiellement du blé) et le bétail étaient envoyés en Angleterre pour y être vendu par les landlords, tandis qu'eux même cultivaient la pomme de terre (nécessitant peu d'espace et suffisamment nourrissante). Cet équilibre précaire qui permettait souvent à peine à rembourser le loyer, allait s'effondrer au cours du XIXe siècle, lors de l'arrivée du mildiou, ce parasite venu des Etats-Unis, qui causera la destruction de la quasi-totalité des récoltes de pommes de terre en Europe du Nord.

La grande famine

Outre la politique coercitive des propriétaires anglais, c'est la gestion générale de la crise qui eût une répercussion désastreuse sur l'Irlande et dans une moindre mesure l'Ecosse (plus particulièrement les Highlands).

A l'arrivée du mildiou (vers 1840), plusieurs pays connurent une crise sans précédent : la Prusse, la Belgique et même les Flandres françaises subirent de plein fouet la propagation de l'épidémie et les cas de famines ne furent pas cantonnés à l'Irlande même, mais jamais la population locale ne fût traitée avec aussi peu de considération que dans les zones "coloniales" de la couronne britannique.
Sous la pression des marchands de grains et des armateurs, les ports irlandais restèrent ouverts et l'Angleterre continua ses exportations de nourritures (augmentées, naturellement par la crise du mildiou européenne). Des convois entiers de grains, réservés à la vente, partaient régulièrement vers la capitale britannique, alors que dans les campagnes, la famine gagnait du terrain.
Aveugles à la gravité de la crise, les landlords continuèrent les expulsions et les abus de pouvoir.

Devant la recrudescence du banditisme et des menaces de révoltes, la couronne réagit avec virulence, multipliant les exécutions publiques, les interventions militaires et les condamnations lourdes : la plupart des irlandais convaincus d'avoir tenter de saisir les biens de landlord furent envoyés en grand nombre réaliser des travaux forcés en Australie où beaucoup trouvèrent la mort.
Les convois de nourriture en partance pour le continent était également systématiquement escortés par l'armée.
L'unique alternative laissée par le gouvernement étant contenu dans les "Poors Law" (Lois sur les Indigents de 1838), aucune aide financière ne fût fournie aux victimes, qui devaient se résoudre à travailler dans les sinistres "workhouse", aux conditions de travail désastreuses, contre un repas quotidien. Les workhouse, dépassées par le nombre d'affamés, participèrent à l'émigration de leurs "pauvres" vers des contrées plus clémentes comme les Etats-Unis et le Canada.
Le manque de nourriture et le nombre dramatique de décès entraînèrent la déclaration d'un nombre croissant d'épidémies qui ne purent être traitées à temps ou ne serait ce que maîtrisées : des zones entières furent désertées ou tout simplement décimées par ces accumulations de fléaux. Des bandes de pillards affamés, malades, sillonnaient les routes irlandaises à la recherche de la moindre nourriture, sans avoir plus rien à perdre.

La famine atteignit son point culminant en 1847, lors de fortes chutes de neiges sur les régions les plus sinistrées. Les aides américaines vinrent trop tard pour endiguer la situation, car elles ne servirent qu'à distribuer de la nourriture à bas prix, que la majorité des victimes ne pouvaient même plus s'offrir. L'Angleterre, qui bénéficiait de la plus grande réserve de nourriture d'Europe ne se décida qu'à partir de 1848 à organiser des distributions de "soupes populaires".

Conséquences de la famine

Hormis la recrudescence de la pauvreté et de l'insécurité en Irlande, la Grande Famine causa plus d'un million de morts en Irlande durant les six années "actives" de la crise, laissant une région sinistrée et brisée, consciente d'avoir été "abandonnée" par le pouvoir en place.
C'est donc le renouveau d'un nationalisme irlandais, qui s'était progressivement endormi, qui fera surface, à la sortie de ces temps funestes, prêt à en découdre avec les "envahisseurs" britanniques. Inspirés par les révoltes populaires françaises, notamment celle de 1848, les intellectuels irlandais, partis étudier à Londres ou à Paris, reviendront après le drame et donneront naissance, quelques années plus tard (et après l'échec de la révolte menée par le groupe Young Ireland), au mouvement Fenian (mouvement indépendantiste violent) et à la Irish Republican Brotherhood.

La dernière conséquence, et non des moindres, est la gigantesque diaspora des irlandais fuyant la famine en direction des Amériques (notamment le Canada et les Etats-Unis). Mal reçus par les "natives" et corvéables à merci, leur destin n'aura rien d'enviable, d'autant plus qu'une majorité d'entre eux participeront à la guerre de Sécession qui éclatera quelques années plus tard. Pourtant, une solide communauté irlandaise commencera à prendre racine outre-atlantique et deviendra un soutien économique indispensable aux velléités d'indépendance de l'Irlande.

Le drame de la Grande Famine, s'il est assez peu relaté dans la presse britannique (tout du moins à ses débuts), fait grand bruit en Europe, où l'on s'indigne du comportement anglais. Les irlandais y gagneront une sympathie de la part des autres pays occidentaux et certains intellectuels et politiques s'éprendront de ce nouvel idéal d'indépendance pour lequel ils prendront cause.

Utiliser la Grande Famine dans Achéron

Voilà encore un point d'histoire qu'il est relativement simple d'exploiter pour vos futures parties, en plus, bien évidemment, du scénario qui sera publié après la convention de Caen.

Sur place, le simple climat de famine et d'épidémie se suffit à lui-même pour générer une situation angoissante à souhait : entre les scènes effroyables de malheureux décharnés, errant sur les routes à la recherche de nourriture et les villages fantômes, vidés par la maladie, il y a probablement de quoi provoquer des moments de frisson.
Sans compter que l'explication historique de la famine ne satisfera peut-être pas les Initiés les plus acharnés : malédiction ? Diablerie ? Toutes les hypothèses sont envisageables, à moins qu'il ne s'agisse du crime involontaire d'un landlord avide de terrains bon marché, désireux de vider ses terres de ces encombrants "mangeurs de patates" ou l'accident de parcours d'un scientifique dément ?

Les conséquences peuvent également avoir lieu en d'autre lieux et prendre une teinte moins franche : derrière la série d'attentats qui ont lieu dans les rues de Londres, n'y a t-il pas une raison que les PJs seraient en mesure de découvrir ?
A moins que l'émigration massive de ces gens fuyant des terres sinistrées ne vous donnent plus d'idée : les voyages en bateau n'ont rien de vraiment tranquilles à l'époque et il est plus facile pour un individu louche de se camoufler dans une masse importante de personnes en déroute.

Je vous laisse avec en toile de fond un petit air de musique en rapport, juste pour la frime (vous trouverez les paroles tout seuls, vous êtes grands...)

mardi 15 mars 2011

Blast it, Edmond ! Un nouveau play test en convention les 26 et 27 Mars !

Indeed ! Comme prévu, Achéron seront présent à Caen durant la Convention Histoire 2 Jouer V à Caen, les samedi après-midi et le dimanche aussi...Au programme, un scénario inédit, qui sera bientôt disponible en téléchargement.
Plus d'infos sur la convention sur le blog d'Ephémère !

samedi 12 mars 2011

lundi 7 mars 2011

La critique de Sci-Fi


Une longue critique bien détaillée de Sci-fi Universe sur le jeu, pour les Indécis qui n'auraient pas encore craqué : c'est juste

Les défauts pointés ne sauraient être matés par ce blog et les Aides de Jeu qu'on vous concocte, dans les ténèbres d'un caveau suintant l'humidité (oui, j'ai des infiltrations à la maison...).

dimanche 6 mars 2011

Ouverts à quelque immense aurore, De l'autre côté des tombeaux Les yeux qu'on ferme voient encore…


Communiquer avec les morts est une des obsessions les plus récurrentes chez l'être humain depuis l'aube des temps et le XIXe siècle n'a pas échappé à la règle. Vous l'avez deviné, petits fripons avides d'horreurs en tout genre, nous allons évoquer un phénomène à la mode de l'époque : le Spiritisme.

Esprit, Y es tu ?

Les pratiques médiumniques consistant à appeler les esprits des défunts sont légions depuis l'aube de l'humanité : chamanisme, nécromancie ou spiritisme, autant de noms pour signifier ces sciences divinatoires aussi inquiétantes que fascinantes, permettant d'ouvrir brièvement la porte du royaume des morts en vue de dialoguer avec ses habitants. Il serait vain et même absurde de vouloir en déterminer l'origine exacte, puisque chaque civilisation s'est intéressé à ce vaste sujet, d'une manière ou d'une autre et que si la forme diffère, le fond reste identique : des vikings normands aux prêtres shinto, il n'est aucune nation n'ayant pas eu recours à ce procédé.

On s'accorde toutefois que ce sont les Perses, essentiellement les Assyriens et leurs rivaux, les Babyloniens, qui pratiquèrent en premier les formes les plus codifiés de la nécromancie, dans le sens où on l'entend en occident : les prêtres manzazuu invoquaient les esprits des morts (les etemmu) pour les interroger sur le destin, déjà "écrit" dans l'Au-delà.
Ces méthodes influencèrent sans doute l'Egypte antique, résolument tournée vers le Monde des Morts puis les pratiques greco-romaine, changeant évidemment de nom et de forme.

L'art "nécromantique" parfois dit "nigromantique" (par déformation latine) revêt jusqu'au XIIe ou XIIIe siècle, une image plutôt neutre, malgré son coté inquiétant : Ulysse en fait usage dans l'Odysée, à l'aide des formules de l'étrange magicienne Circé et Apulé parle avec un certain respect du terrible devin Zatchlas, capable de faire brièvement revenir un mort à la vie.
C'est avec la Bible que les choses évoluent sensiblement, montrant la nécromancie sous un jour beaucoup plus sombre : ouvrir le domaine des esprits, c'était donner pouvoir sur Terre aux démons qui l'habitaient. Les nécromanciens comme la sorcière d'Endor qui permet au roi Saül de communiquer avec le prophète Samuel, conduisent indirectement à la perte de ceux qui les consulte et à leur damnation.

Condamnée sur les territoires chrétiens, la consultation des morts se drape dans un robe plus ténébreuses et s'accompagnent de termes peu flatteurs : commerce avec les démons, profanation de sépultures, pacte avec le Diable.
Pourtant, elle survivra malgré tout dans les hautes sphères de la société (plus que chez le peuple), secrète, cachée du regard de l'Eglise : les procès condamnant ces pratiques furent même légion durant la fin du Moyen-âge et la Renaissance dans l'aristocratie et au sein même du clergé.

Mais c'est au XIXe siècle que cette pratique divinatoire retrouvera une nouvelle jeunesse, grâce à la popularité de l'histoire des sœurs Fox aux Etats-Unis, dans la bourgade de Hydesville (Etat de New-York) : on se fascina rapidement de cette histoire de jeunes filles communiquant avec un esprit errants en utilisant le système des accoups, de grands bruits à l'origine incertaine, donnés sur les parois de la maison. Le coup de théâtre fût la découverte d'ossements et de cheveux humains sous la demeure de Fox, trouvés d'après les indications de l'esprit.
Le phénomène fit chorus et le spiritisme connu une seconde naissance parmi les milieux mystiques et érudits du monde occidental.

De la pratique à la doctrine

L'intérêt croissant du public américain pour ce fait divers hors du commun déboucha sur la naissance d'un courant religieux intégrant des notions du christianisme (avec la présence de Dieu notamment) et la possibilité que les "esprits" des morts puissent communiquer avec les pratiquants par l'intermédiaire d'un médium (un spirite) : en se débarrassant de son enveloppe charnelle, l'âme d'un défunt pourrait accéder à d'autres sphères du savoir et serait en mesure d'aider les vivants par un enseignement spirituel, relayé par le médium. Ces esprits, appelés "esprits guides", "Guidants", "Anges gardiens", selon la fonction qu'on leur a accordé, seraient également détenteur du message de Dieu sur Terre, ayant quasiment atteint un statut de saint, libérés du fardeau de leur vie mortelle (on peut rapprocher cela de certaines doctrines bouddhiques qui ont sans doute influencer cette démarche spirituelle).

Plongeant leur recherches dans les travaux de Mesmer (le père de la technique du "mesmérisme" autrement appelée la "radiesthésie") et les théories de Swendenborg, les spiritualistes commencèrent à établir les bases de ce nouveau mouvement mystique.
Combinant les transes médiumniques mésmériennes et les notions théologiques de Swendenborg, pour qui l'Au-delà se composait en strate plus ou moins proches de l'Enfer ou du Paradis où errait les esprits, les spiritualistes codifièrent , notamment grâce à Andrew Jackson Davis (auteur de The Principles of Nature, Her Divine Revelations, and a Voice to Mankind[, qui fût, selon ses dires, dicté par les esprits), les premiers principes de leur doctrine.

Fait intéressant, on remarquera que le spiritualisme donna la part belle aux femmes, naturellement plus aptes à rentrer en transe selon les pratiquants (les défenseurs de la psychiatrie diront tout simplement que l'hystérie est un mal plus répandu chez les individus de sexe féminin.): Cora Hatch, Achsa Sprague, Florence Cook ou Emma Hardinge Britten furent les médium les plus marquantes de leur époque et une majorité d'entre elles furent d'ardentes militantes pour le droit des femmes (Achsa Sprague fût même abolitionniste). Pour la première fois, elles pouvaient prétendre à avoir voix au chapitre dans des assemblées mixtes. Les plus sceptiques les plus chagrins supposent également que le fait que de jolies jeunes femmes se donnent ainsi en spectacle avait pu jouer sur la fascination du public et faciliter la transmission d'un certain message...
La Guerre de Sécession et son cortège de morts fit exploser la popularité du spiritualisme aux Etats-Unis et les démonstrations impressionnantes influencèrent l'Occident : Londres, Saint-Petersbourg, Paris, les mouvements spirites poussèrent comme des champignons, intégrant des éléments culturels divers qui donnèrent un cachet particulier au spiritisme européen.

En France, c'est Allan Kardec (de son vrai nom Leon Rivail) qui lancera le mouvement spirite (dont la capitale restera très longtemps Lyon), notamment par le biais de son Livre des Esprits, dans lequel il présentera les concepts de "périsprit" et de "spiritisme" qui auront une influence sur l'aliénisme et la "psychiatrie moderne", notamment en redonnant un rôle au subconscient et à l'hypnose pour tenter d'atteindre le subconscient : le kardécisme connaît un succès immédiat, y compris dans les salons bourgeois intellectuels, auprès d'une frange de la communauté scientifique jusqu'à Napoléon III en personne.

Selon Kardec, l'être est divisé en trois parties : le corps physique, l'esprit (le caractère d'une personne, son intelligence etc.) et le périsprit (qui constitue le souffle vital).
Au décès d'une personne, le corps se dissout et l'esprit reste animé par le périsprit éternellement. Cette âme désincarnée a alors toute latitude pour s'élever vers la connaissance et la perfection, ou reste dans les sphères inférieures de l'Au-delà. Leurs réincarnations successives sont de nouvelles chances de faire progresser leurs vertus morales par une amnésie partielle survenant à la renaissance, à l'instar de la métempsychose asiatique, même s'il est possible qu'un esprit ne se réincarne pas.

Convoquer un esprit n'est pourtant pas sans risque. Kardec les divise en trois catégories, de la plus bénéfique à la plus néfaste :

- Les esprits purs ont atteint un état de connaissance suprême et n'ont plus besoin de réincarnation. A l'instar des bodhisattvas bouddhiques, ils restent sur le monde terrestre pour aider les êtres vivants à atteindre la Connaissance. Ce sont communément les "Anges gardiens" des récits spirites.

- Les bons esprits sont ceux qui se sont décidé à aider les vivants par les moyens qui sont à leur disposition : un esprit bienveillant aidera physiquement le spirite qui lui demande de l'aide, un esprit savants développeront les talents intellectuels du spirite dans un domaine (science, art...), un esprit sage permettra au spirite de développer ses vertus (calme, humanisme etc.) et un esprit supérieur favorisera son approche de la Connaissance universelle.

- Les esprits imparfaits en revanche sont ceux qui sont encore trop attachés à leurs passions (colère, amour charnel, violence, domination...) et résolument tournés vers leur propre intérêt. Les vicieux tenteront de corrompre le spirite, les légers les entraîneront vers l'inconséquence, la débauche et l'oisiveté, les faux-savant proféreront des enseignements mensongers, les perturbateurs provoqueront bruits, fracas et tourments sans raison valable et les esprits neutres seront bien trop attaché à leur ancienne incarnation pour acquérir un état serein.

Influences et controverses sur le Spiritisme au XIXe

Les valeurs du spiritisme sont essentiellement humanistes et universalistes (de fait, elles mêlent de nombreuses notions métaphysiques émanant de plusieurs religions différentes): elle visent à rendre l'être humain meilleur par la connaissance et son partage, mais aussi par le travail du développement personnel.
De fait, il s'est répandu dans de nombreux milieux, y compris scientifiques, par son aspect de "foi logique" ou "matérialisme métaphysique" : le spiritisme réfute en effet les "miracles" et les "inexplicables" des religions traditionnelles en tentant d'y apporter réponse par l'intervention ou la volonté des esprits.
L'être humain étant, selon le dogme, sujet à l'élévation spirituelle et donc à l'évolution, on ne s'étonnera pas que le mouvement spirite ait soutenu le darwinisme et les mouvements pour l'évolution des droits des femmes, l'abolitionnisme ou encore le socialisme et l'anarchisme, dans certains cas extrêmes.
L'intérêt porté à la notion du périsprit a donné matière à réflexion aux aliénistes, notamment en France, avec l'école de la Salpêtrière, dont Charcot, le père de la psychanalyse, est une des figures de proue. Pour Charcot, hypnose et transe favorisent la compréhension du subconscient, et l'écriture automatique des séances spirites fût très utilisés en psychanalyse.

Pour autant, la multiplication des médiums, leur influence parfois excessive sur les sphères financières ou politique vont parallèlement faire naître un scepticisme farouche : plusieurs opposant dénonceront les subterfuges ou trucages d'un nombre croissant de charlatans et le coté théâtral, parfois outrageusement poussif, de certaines séances de spiritisme n'aura rien pour plaire aux membres des académies de science.
La médecine également affirmera que les transes médiumniques favoriserait la dégradation des esprits déjà fragilisés, déclenchant crises d'hystérie et délires hallucinatoires. La majorité des savants du XIXe siècle s'opposeront farouchement aux velléités scientifiques des spirites.
De même, bien que puisant ses sources dans le christianisme, le spiritisme voit en l'Eglise un adversaire féroce : le Vatican condamne cette pratique, qu'il juge comme étant une "forme moderne de nécromancie" et se rapprochant furieusement du commerce avec les forces du Malin.

(Suite prochainement sur les pratiques du spiritisme et quelques conseils d'utilisation dans Achéron)

dimanche 27 février 2011

On en parle dans la presse !




Ah ! Bougre !
Déjà deux articles sur Achéron dans la presse !
Le second est sorti tout chaud des rotatives du magazine "JDR Mag" qui porte le numéro 13...
Superstitieux ? Muhuhuhaha !

vendredi 25 février 2011

Bagneux, ton univers impitoyable !

Pour ceux que ça intéresse, la ville de Bagneux remet le couvert avec un nouveau festival des "Mondes imaginaires" du 4 au 6 Mars prochains. Cette années, une belle part a été faite aux jeux de rôle et des parties seront organisées durant tous le week-end.
CDS et Achéron seront de la partie, avec moi, en prime, rasé de frais (ou pas), dans l'après-midi du samedi...
Si vous voulez vous servir de l'occasion pour découvrir le jeu ou vous le faire gribouiller par un malpropre, rendez-vous là-bas vers 14h...

Vous voulez en savoir plus sur le festival ? C'est là.

lundi 21 février 2011

"La balle est folle. La baïonnette sait ce qu'elle fait." (Souvorov)



Ne nous le cachons pas, les joueurs trouvent toujours un moyen d'en venir aux mains en cours de partie, avec de malheureux PNJ qui n'ont parfois rien demandé.
Très sollicités pendant ces périodes de guerre, de conflits sociaux et de luxe, les armuriers de l'époque ont développé des trésors d'ingéniosités dont voici quelques exemples originaux : quitte à faire parler le fer et la poudre, faites le au moins avec classe, nous sommes au XIXe que diable !

La canne épée

Contrairement aux idées reçues, la canne-épée ou "canne fourrée" n'est pas l'apanage du XIXe siècle car son usage se retrouve dès le XVIe de manière anecdotique et surtout à la fin du XVIIIe, en particulier en France, après la Révolution, lorsque toutes les armes furent confisquées.
Au XIXe, elle connaît un certain succès chez les "raffinés" et les dandies, qui ne peuvent se résoudre à porter l'épée, vulgaire symbole belliqueux, sans pour autant mettre de cotés les "imprévus" (les rues, le soir, sont loins d'être sûres) et les "points d'honneur" (Les duels) : Rimbaud lui même se serait compromis à frapper, ivre, le photographe Etienne Carjat avec la canne-épée de son ami Albert Merat.
La popularité de l'arme, qui peut également revêtir des trésors d'élégance et s'accommoder facilement avec un costume de ville, puisqu'elle est invisible, ira croissant et subsistera dans les milieux bourgeois jusqu'au début du XXe siècle.

La majorité des cannes-épée dépassent rarement les 80cm (taille standard d'une canne ordinaire) et se compose d'un étui creux (en noisetier, bois de Malacca ou bambou pour les plus fréquents, en argent, ivoire ou ébène pour les plus chics) et d'une lame rigide en acier inoxydable, d'une cinquantaine de centimètres. Le système de fermeture est "simple" (il libère l'arme sur une pression), "double" ou à "torsion" (il faut dévisser le manche pour sortir l'épée du fourreau) pour éviter les accidents malencontreux.
On retrouve différents modèles de poignées et d'étui, du plus modeste au plus élégamment sculpté, comme, somme toute, une canne de marche de l'époque. Des cannes-sabre et des cannes "dard" (avec une pointe jaillissant à l'extrémité) étaient également courantes.
Chose notable : les femmes les plus aventurières pouvaient porter la canne-épée, qui était également rentrée dans les accessoires de mode.

Les armes à feu personnelles

Si les Etats-Unis multiplièrent les améliorations révolutionnaires dans le domaine des armes à feu, l'Europe, elle, s'est longtemps contenté des modèles plus traditionnels.
Objets de collection, de luxe et de défense, les armes à feu sont très demandées après la première révolution industrielle et les armuriers ne chôment pas.
Les premières innovation ont lieu vers le début du siècle, lorsque le salpêtre, instable et sujet à l'humidité, est remplacé par les poudres fulminantes, plus explosives : c'est l'apparition des premières "platines à tube", dont le chien heurte de petites capsules en laiton remplies de fulminate et déclenche l'explosion qui propulse le projectile (la munition) préalablement chargé par le canon.
Le principe conduit à la création d'une des armes personnelles les plus répandue en Europe : la "poivrière", muni de plusieurs canons rotatifs, chacun armé de leur propre capsule de fulminate : un simple mouvement de poignet (comme si l'on tournait une poivrière) suffisait donc à recharger l'arme. Les accidents n'étaient cependant pas rares : le fulminate étant très explosif, plusieurs capsules pouvaient exploser en même temps, libérant toutes les munitions stockées dans les canons d'un seul coup.

Le pas vers le barillet automatique, le "revolver", sera fait par le fameux Samuel Colt en 1837 et connaîtra un succès retentissant aux Etats-Unis, mais restera "marginal" en Europe, où il sera considéré comme un objet de luxe. On le déclinera en traditionnel "six-coup" mais également en "trois coups" pour les modèles réduits ou cinq pour les balles d'un calibre plus important : les armuriers auront de toute manière, tout loisir pour arranger les armes sur demande.

D'autres modèles de pistolets, comme le "Volcanic" dont le rechargement de l'arme se fait par activation d'un levier situé de la gâchette que l'on abaisse rapidement, connurent moins de succès (le seul modèle ayant réellement percé étant la carabine Winchester).

Y'en aura pour tout le monde !

Il est difficile de quantifier la totalité de modèle d'arme de défense individuelle qui ont été produites durant tout le XIXe mais il est certain que les progrès de l'industrie, de l'économie, les problèmes de sécurité intérieurs et extérieurs des grands pays industrialisés voire même la mode en ont probablement fait l'âge d'or des armes à feu. Miniaturisation des armes sous formes de cannes, de montre, de bague, de crucifix, rien ne semblait arrêter l'imagination des armuriers et de leurs clients, qui semblaient vouloir allier luxe, modernité et sécurité dans le même objet : François-Joseph, Empereur d'Autriche, se fit également fabriquer l'un des tout premier modèle de pistolet automatique à chargeur mobile, dont il ne se servit jamais, mais fit plaquer d'or et de pierres précieuses.

Pour vous donner une idée et pour finir, un petit lien sympathique vers ces créations bizarres qui ne manqueront pas de vous donner des idées pour vos futures parties.
(Mention spéciale pour la "Femme-fatale" et le "Pistolet crucifix" dignes des plus grands moments de pulp...)

dimanche 20 février 2011

"Comme tu me plairais ô nuit!sans ces étoiles Dont la lumière parle un langage connu.."




Figures emblématiques des rues du XIXe, les réverbères à gaz (ou becs de gaz) sont une composante essentielle des ambiances nocturnes des villes de la Révolution Industrielle.
Éléments récurrents des romans fantastiques pour le côté fantomatique de leur lumière éthérée et des descriptions urbaines de l'époque, on cite tantôt leur brillance majestueuse, tantôt les teintes blafardes qu'ils donnent aux rues les plus sinistres.
Promenons nous, si vous le voulez bien, dans les ruelles sinueuses de l'histoire, à la lueur des fameux "gaslight".

De l'ombre à la lumière

Longtemps associé aux dangers des mines, le gaz d'éclairage, obtenu par distillation de la houille, a pris un certain temps avant d'intéresser les scientifiques du XVIIIe siècle. On le considérait avant tout comme un frein à l'exploitation des sous-sols de par le double danger qu'il représentait : son instabilité (les fameux "coups de grisou" qui firent de nombreuses victimes au fond des mines de charbon) et sa toxicité (le monoxyde de carbone, inodore, incolore et mortel).
Il faudra attendre 1733 pour qu'on lui reconnaisse d'utiles propriétés inflammables et ne l'exploiter qu'à la fin du siècle, de manière très anecdotique.
L'attention des chercheurs est attisée et c'est une course à l'efficacité qui va s'engager dès le début du XIXe entre la France, l'Angleterre et l'Allemagne.

L'allemand Friedrich Winzer (naturalisé anglais sous le nom de Frederick Winsor) fabrique sa première "thermolampe" à partir du gaz de combustion du bois, puis c'est au tour du Dr.Lebon, à Paris, de concevoir l'éclairage de sa demeure entièrement au gaz de charbon, mais c'est à William Murdoch, dont l'étude sur les différents gaz et leur capture lancèrent le processus, que l'on doit véritablement l'éclairage publique au gaz.

La mise en service des fameux becs, en 1812, est une révolution à elle toute seule : Londres installe ses becs à gaz à coté du pont de Westminster qui étendent leur réseau jusque dans tout le centre grâce à la Westminster gaslight and coke company, fondée par l'anciennement allemand Frederick Winsor. La capitale anglaise sera immédiatement suivie par Baltimore en 1816 et Paris, en 1820.

Mais l'éclairage public à un coût, que ses partisans récusent : autrefois, les lois de la majorité des pays européens ordonnaient aux propriétaires des logements donnant sur les principales artères d'allumer, chaque soir, une bougie qui devait durer la nuit entière, sous peine de payer une amende. "C'est à un pays d'apporter la lumière à son peuple et non le contraire" affirment les défenseurs de l'éclairage moderne. Des arguments qui seront entendus, comme les ceux qui prédisent d'immenses bénéfices sur le long terme.

Les halos de lumières artificielles rendront les rues plus sûres et permettront de meilleurs rendements : les usines pourront désormais fonctionner 24h durant et ne plus cesser leur productions lorsque les courtes journées d'hiver se terminent.
On associera également l'arrivée des éclairages à une meilleure éducation, les étudiants pouvant rester plus longtemps à lire à la lueur des luminaires publiques.

L'apparition des réverbères créa également une foule d'emploi et redonna du lustre (sans mauvais jeu de mot) aux cristalleries. Le métier le plus emblématique reste celui d'allumeur de réverbère, qui chaque soir, armé de sa griffe, déclenchait la libération du gaz, qu'il enflammait ensuite à l'aide d'une lampe à alcool tenue au bout d'un bâton (Les robinets se trouvaient en hauteur pour éviter les farces de plaisantins, mais furent parfois descendus dans la base du lampadaire).
L'allumeur de réverbère, comme le fossoyeur, deviendra une figure de fond récurrente des romans gothiques : prenant sa fonction à la nuit tombée et à l'aube, il devient le témoin de l'étrange vie nocturne des grandes cités et le rideau qui s'ouvre et se ferme sur l'obscur théâtre de la nuit.

"Celui qui n'a jamais connu la nuit ne peut connaître le bonheur de voir le jour se lever"

Les lumières nocturnes de la ville enchantent autant les chantres du modernisme que certains artistes et romanciers (comme Proust dans Du coté de chez Swann) dont les éloges ne manquent pas à l'égard de ce temps récupéré sur la nuit. Elles donnent une nouvelle facette à la vie des capitales, en particulier Paris et ses nuits sulfureuses, dont la réputation attirera les riches jouisseurs d'Europe entière. Le recul de l'obscurité, c'est aussi la brillances et les charmes des quartiers des amusements, des cabarets et des terrasses illuminées des cafés, ouverts la nuit durant...

Il est à noter qu'à partir de 1830, les théâtres et les cabarets utilisaient la lumière oxhydrique (à partir de chaux) beaucoup plus blanche, qui possédait l'avantage de ne pas brûler l'oxygène dans l'air ambiant et ne pas le vicier, comme le faisait les éclairages de ville. Ses risques possibles d'explosion sont toutefois plus importants et ont pu causer de graves accidents durant la seconde moitié du XIXe. Les éclairages au gaz dans les demeures restaient forts rares, mais il n'était pas impossible qu'un hôtel particulier ou un manoir moderne soient dotés de pareilles installations.

Mais pour d'autres, cet artifice et cet orgueil, c'est également un nouveau défi jeté à la face du Ciel et un reflet à "deux vitrages", qui fait briller les robes tout autant qu'il souligne la noirceur de la misère, en la confinant à l'ombre, comme le décriront Zola ou Dickens...Derrière ce rideau de lumière, les visages se feront encore plus blafards, couverts de cernes et de saleté, comme d'effroyables spectres qui ne peuvent qu'approcher les lueurs sans jamais y entrer et dont toutes les "laideurs" ne sont plus dissimulées par les ténèbres.

La lumière des becs à gaz prend, pour certains romantiques, un aspect beaucoup moins optimiste : elle reflète alors, par sa lumière blanche et fantomatique, un autre monde, hostile, qui n'aurait jamais du être révélé.
Les ombres de la nuit s'élargissent et semblent bouger lorsque le regard ne se pose pas sur elles, les visages des passants aperçus dans les rues à demi-éclairés sont livides : a t-on croisé un être réel ? Un spectre ? Comme une constante pleine lune, la lueur des lampes à gaz n'a pas la chaleur rassurante du soleil et n'éclairent que certaines parties tout en donnant l'impression d'élargir les zones d'obscurité.

La pâleur des réverbères et les teintes étranges que pouvaient revêtir le gaz en combustion (bleu, vert ou rouge écarlate parfois, selon sa teneur chimique et les impuretés qui se glissaient parfois dans la vasque) donnent alors l'angoissante impression de pénétrer dans un territoire fantomatique ou infernal et faire basculer le malchanceux noctambule dans un monde de cauchemar. Un effet de style fréquent auquel auront recours de nombreux auteurs de romans fantastiques, gothiques et même policiers comme Conan Doyle, Oscar Wilde ou Villiers de l'Isle Adam (à ce point que l'on qualifie parfois de "Gaslight fantasy" ce genre de récits mêlant fantastique, policier et ambiance victorienne). Le fameux "Cri" de Munch ou le "Soir dans la rue Karl Johann" montrent également ces lumières affreuses où la nuit et le jour se confondent, perdant l'homme dans ses repères les plus fondamentaux.

Une habitude reflétant bien les inquiétudes des romantiques face à l'industrialisation et la modernisation du siècle, avec la crainte que ce "coup de projecteur" sur la misère humaine et ce défi lancé aux forces de la nature ne réveillent d'antiques malédictions ou de terribles griefs...

Se servir des "gaslight" dans Achéron.

Est-il vraiment la peine d'épiloguer sur le sujet ?
Le jeu de lumière peut très facilement contribuer à l'ambiance de votre partie et il est plutôt facile de les intégrer dans vos descriptions sans paraître trop pénible. Les images ressurgiront d'elles même dans la tête de vos joueurs: des ruelles blafardes de Dickens aux angoissants recoins des quartiers crasseux où progresse Jack l'Eventreur, tout cela reste bien familier dans l'imaginaire collectif.
L'étrange clarté blanche des lampes à gaz sera le prétexte aux apparitions et aux illusions d'optique, les ombres étirées s'allongeront de manière surnaturelle, lorsqu'elles ne prendront pas tout simplement vie. Silhouettes et projections sur les murs à peine éclairées pourront prêter à confusion et projeter d'horribles scènes sans que les Personnages ne les voit véritablement en face: un meurtre effroyable aperçu par le biais d'un sinistre théâtre d'ombre, une forme inhumaine rampant dans les rues dont l'on ne peut apercevoir que le contour par le jeu de lumière,un liquide incertain ruisselant sur le pavé éclairé par une brillance livide, un faisceau lumineux créant une brume irréelle au sol et une auréole fumeuse autour du lampadaire sont autant d'effets de scène qui permettent de troubler les sens de vos Personnages et de les plonger dans le doute.
Le jeu des couleurs changeantes, provoqué par la composition des gaz ou par l'intervention du surnaturel, peut également servir d'introduction à l'intervention du fantastique (la flamme du bec devient bleue lorsqu'un spectre apparaît, l'entrée en Achéron fait changer la lueur des lampes...) ou conforter une thèse scientifique, selon les points de vue des personnages.

N'ayant rien à voir avec la chaleur rassurante d'une bougie ou d'un feu, les lumières artificielles et froides n'apporteront jamais le même réconfort que pourrait procurer une vraie flamme.
A vous de les utiliser comme de précieuses alliées lors des errances nocturnes de vos Personnages dans les rues des grandes cités et de transformer ces rassurants fils d'Ariane en angoissants reflets illusoires.
Après tout, éteindre les lumières sera peut-être moins effrayant...

samedi 19 février 2011

Hear ye ! Hear Ye ! Le Maraudeur est sorti !


Pour les curieux qui veulent en savoir un peu plus sur Achéron et pour ceux qui sont en pénurie de scénario, le E-Zine gratuit, le Maraudeur, est téléchargeable pour la somme démentielle de 0 virgule rien ici .
Outre l'actu de ces derniers mois dans le domaine du JDR, des scénars pour des tas d'autres jeux (Techuma Gulch, B.I.A...), des critiques et des Aides de jeu , vous y trouverez une partie consacrée à Achéron et le scenar qui va bien avec.

mardi 15 février 2011

"Pistolets pour deux, café pour un seul"


Voici le premier d'une petite série d'articles de contexte, qui vous permettront, je l'espère, de rentrer un peu plus dans l'ambiance XIXe d'Achéron et y ajouter un peu de grain à moudre à vos parties.
En premier lieu, jetons un coup d'oeil à une pratique encore fort répandue à l'époque, le duel de gentlemen...

"Monsieur, sur le pré !"

Si les pièces de théâtre de vaudeville et les chansonniers ne cessent de railler le ridicule de la frénésie de duel qui saisit l'Europe entière au tournant du XIXe, on peut se demander pourquoi des hommes de lettres et d'esprit tel que Hugo, Dumas, Ledru Rollins, Gambetta ou Lamartine se sont risqués sur le pré pour des motifs parfois véritablement futiles (certains, comme Pouchkine ou Alexander Hamilton, y trouvèrent même la mort).

Rémanence de l'Ordalie, le jugement de Dieu, le duel prend une signification plus lourde de sens au siècle du Progrès.
Entré dans les mœurs de la bourgeoisie et de l'aristocratie, le duel (à l'épée, au sabre et le plus souvent au pistolet) est le garant de l'honneur et de la parole : on y fait preuve de sa bonne foi en hésitant plus à risquer sa vie pour un mot donné, quel meilleur crédit alors y apporter ? Outre les maris bafoués ridiculisés au théâtre, c'est surtout les auteurs, les militaires, les politiques et les journalistes qui sont les plus "friands" de duel, symbolisant l'engagement complet de leur parole.
Respectant le "Code du Duel" de Chateauvillars, les hommes s'affrontent devant témoins (deux pour l'épée, quatre pour le pistolet et le sabre), après avoir respecté un procès verbal établissant les raisons du duel. L'offensé y choisit les armes et l'on définit les conditions de victoire, souvent au premier sang.
Le code comprend même les détails des handicaps : un manchot doit être affronté avec une main attachée dans le dos...

La justice ferme les yeux sur cette pratique, reconnue comme utile par le peuple lui même et plusieurs projets de loi visant à l'interdire sont ignorés. Les duels attisent les passions du public et la réputation des "tricheurs" est mise à mal : le duel selon Guizot, est une chose "bonne, morale et salutaire" car c'est une justice qui permet d'atteindre les puissants, sans que ceux-ci ne puissent faire jouer leur influence.
Selon Maupassant, il faut "Préférer le duel au pistolet, car il laisse plus de place au sort aveugle", renouant avec la justice divine qu'était sensée représenter le duel.

"Si vous voulez se battre, se battez vous dehors !"

Le succès du duel, notamment en France, en Allemagne, en Angleterre, en Russie et en Italie (moins aux Etats-Unis où l'on tirait pour tuer) pour plusieurs raisons, notamment par le fait que ces pays représentèrent tous, à un moment, une puissante figure romantique.

On s'aperçoit avec le triomphe de Cyrano de Bergerac de Rostand ou des Trois Mousquetaires de Dumas qu'une certaine forme de romantisme imprègne les esprits de l'époque, face à l'industrialisation, le pragmatisme et l'aridité du Progrès. "Soyons des imbéciles, mais soyons le avec honneur". Les foules s'émeuvent de ces héros fantasques qui meurent pour l'honneur du nom de leur compagne, malgré des carrières prometteuses, comme Armand Carrel ou Evariste Galois ("Gardez mon souvenir, puisque le sort ne m'a pas donné assez de vie pour que la patrie sache mon nom").

Le duel est aussi un mode de revanche contre les changements de régimes ou l'envahisseur : certains "demi-solde" de l'armée française défaite provoquaient à Paris, le plus d'officiers étrangers possible, pour laver l'affront fait à leur Patrie blessée.
Enfin, c'est aussi une manière de se hisser au niveau de l'ancienne élite aristocratique, en se posant en chevalier : des journalistes qui demandent l'installation de salle d'arme dans les locaux jusqu'aux féministes qui demandent le droit de se battre, le duel devient le symbole de l'engagement ultime.
Enfin, le duel, c'est la volonté de l'individu contre la culture de la masse, le triomphe du "Je" romantique, face aux masses décrite par les politiques libérales et pragmatiques.

Utiliser le duel dans Achéron

Le duel est une bonne occasion d'ajouter une touche de dramatique à vos scénarios et de remuer un peu vos PJs. Bousculez vos joueurs les plus arrogants et les moins diplomates avec une provocation d'un PNJ excédé par leurs impairs, magnifiez vos PJs en les mettant face à leurs responsabilités dans un court moment de gloire et d'adrénaline : le duel, c'est le symbole du romantisme ! Sans compter que la plupart, à l'époque, ne se terminaient pas forcément par la mort de l'adversaire vaincus.
Un PNJ humilié pourra très bien nourrir un plan de vengeance à l'encontre de leur vainqueur, une histoire ancienne de duel pourra également faire ressurgir de noirs souvenirs : il existe mille et une façon de vous servir de ce petit élément pour donner un peu de richesse à vos scénarios.

Merci à M. Jean-Noël Jeannenet pour son colossal travail sur le sujet.


Un petit exemple de ce que pouvait donner un duel au pistolet (le film date de la fin du XIXe)


Gabriel Veyre - Duel au pistolet

dimanche 13 février 2011

L'Horreur revient du large

Week-end très sympa à Royan où deux parties d'Achéron ont pu être jouée lors de la convention de la Tanière des Rêveurs, Rêves et veillées.
Plusieurs auteurs étaient présents dont Willy Favre (Z-Corps, la Brigade Chimérique...), Daniel Dugourd (Maléfices 3e ed.) et Nelyhann des ombres d'Esteren et l'ambiance sympa était au rendez-vous...
Une initiative à soutenir, vu l'accueil qui nous a été réservé et la disponibilité des orgas...
Merci à eux ^^

On vous donne rendez-vous à Caen, pour la convention Histoire de jouer V, les 26 et 27 Mars prochain :)

jeudi 10 février 2011

Ouverture de la bibliothèque


- La biliothèque d'Achéron ouvre ses portes ! Cette nouvelle page dédiée aux téléchargements s'enrichira au fil du temps d'aides de jeu, scénarii, prétirés, sources d'inspirations et nouvelles.

Vous pouvez déjà télécharger gratuitement des prétirés et une nouvelle.

dimanche 6 février 2011

Messieurs les anglais, prétirés les premiers...


Bonne nouvelle, d'ici sous peu, vous aurez à dispositions les premiers prétirés d'Achéron, à télécharger pour vos joueurs fainéants et/ou pressés.
Dans un premier temps, ce sont les anglo-saxons qui seront à l'honneur avec une demi-douzaine de PJs locked and loaded...
Il est pas beau, notre dandy ?

jeudi 3 février 2011

Ca sent la peinture....


Hop...
C'est dit, c'est fait, le forum officiel d'Achéron est ouvert là :

http://acheronforumoff.xooit.fr/index.php

" A quoi ça sert ?" me direz vous, vos yeux candides emplis d'interrogations...Tout simplement à faire une petite communauté sympa autour du jeu et rendre la gamme plus vivante, grâce à vos suggestions, vos retours de parties et vos critiques...Passerez vous la porte ?

dimanche 30 janvier 2011

Errare Humanum Est...


Horreur ! Après quelques retour de joueurs (Merci David et Daïna), il semblerait que la première version d'Acheron comporte un bug. En effet, il n'est écrit nulle part avec combien de points de Conviction et de Fatalité débute un PJ, et ce malgré la vigilance de nos relecteurs d'élite.
La coquille est désormais rectifiée dans les nouvelles impressions, mais pour les 100 premières , voici le correctif :

Un PJ commence avec

- Un seul et unique point de Fatalité
- Deux points de Conviction.

Pour les comptes rendus de partie, les commentaires et une meilleure communication (avec toi, public, oui, toi ! ;)), la semaine prochaine verra naître un forum off' d'Achéron...Louangeurs ou critiques, on vous attend ^^

samedi 22 janvier 2011

Achéron à la télé !

Pour un petit aperçu du bouquin, passez par la case Rôliste TV : ils l'ont ouvert pour vous !

lundi 17 janvier 2011

L'Achéron envahit la Côte de Beauté !


Il sera possible de jouer à Achéron le Samedi 12 Février prochain à Royan à la convention Rêve et Veillées organisée par la Tanière des rêveurs: en après midi ou durant les nocturnes. Beware !

mardi 11 janvier 2011

Ruptures et Reflets

Vous avez été nombreux à vous procurer Achéron et nous vous en remercions !

Tout cela pour vous dire que les stocks sont à zéro et que nous allons faire une réimpression; Celle-ci sera disponible début février, le temps de chasser les éventuelles coquilles et de réimprimer.

En plus de cela l'auteur travaille déjà sur le premier supplément qui lancera la gamme
> Les Reflets de : Shangaï

Tous les retours sont bon a prendre alors n'hésitez pas...


nb : ne pas oublier dans les adresses de magasin pour les Lyonnais :
TROLLUNE
25 Rue Sébastien Gryphe
69007 Lyon
04 78 69 85 56

mardi 4 janvier 2011

Où trouver Acheron ?

Mis à part en l'invoquant quatre fois devant le miroir et de passer un bon de commande à CDS, il est possible de se procurer Acheron par divers moyens tout à fait honorables, en allant les acheter, par exemple, dans les boutiques de jeux de rôle suivantes:

- Le Repaire du Dragon
44 Boulevard Magenta
75010 Paris
Site : http://www.lerepairedudragon.fr/

- Starplayer
16 Rue Lagrange
75005 Paris
Site : http://www.starplayer.fr/

- LudikBazar
6 Rue Messonier
75017 Paris
Site : http://www.ludikbazar.com/index.php?cPath=4207_4213

- Pour nos amis bordelais, le tout nouveau tout beau Pulp Fever

qui vend par correspondance : http://www.pulpfever-rpg.fr/

- Descartes Ecole
52 Rue des Ecoles (75006 Paris) avec son site

- Désormais la librairie l'Antre-Monde, 142 rue du Chemin Vert 75011 Paris, possède aussi son rayon jeux de rôle (et le sinistre Achéron), en plus d'une foultitude de livres sur l'ésotérisme, la littérature gothique et fantastique.
On vous met le site

Si vous désirez rejoindre ce club élitiste des boutiques de jeux de rôle qui ont la super classe ténébreuse et abritent en leurs obscures étagères le livre maudit d'Acheron, il vous suffit de vous adresser directement à CDS éditions et/ou télécharger le bon de commande boutique.